L'actualité médicale, chirurgicale et de prévention par l'information.Pour tout savoir sur la santé et le bien-être de la legislation au progres medicale

« Les addictions au jeu sont moins visibles, mais tout aussi graves ! »

vendredi 5 juin 2009

Quels sont les motifs les plus fréquents des consultations au centre du Jeu de Paume ? « Dans 80 % des cas, les gens consultent pour des problèmes de toxicomanie

Ensuite, il y a les consultations pour des dépendances à l'alcool, au tabac et aux médicaments. Phénomène plus récent et plus rare, on a aussi quelques cas d'addiction au jeu. Mais souvent, ce n'est pas la personne concernée qui nous contacte, mais son entourage. En général, ce sont des parents qui sont inquiets parce que leur adolescent passe des heures à jouer, soit sur internet, soit sur des consoles de jeux. Le jeune, lui, n'a pas conscience du problème et ne souhaite pas consulter. Aux parents de le convaincre de la nécessité d'en parler. » À partir de quelle durée consacrée au jeu peut-on considérer qu'il y a addiction ?
« Ce n'est pas une question de durée ou de fréquence, mais plutôt une question de mode de vie. Il faut chercher à savoir si cela affecte le quotidien de la personne concernée et de son entourage. Si le jeune connaît des troubles du sommeil, s'il ne voit plus ses amis, si le travail scolaire n'est pas fait, là, il faut s'alarmer ! Souvent, pour lui, jouer lui permet de s'évader du quotidien, de ne pas penser à ses soucis, un peu comme un jeune qui abuserait de l'alcool. Mais il faut l'amener à affronter ses difficultés, plutôt que de les éviter par le jeu. » Comment venir à bout de cette addiction au jeu ?
« Il faut d'abord amener le sujet en consultation, ce qui n'est pas toujours simple. Puis, le psychologue ou le psychiatre cherche à savoir ce qu'il fuit par le jeu, à comprendre ce que cela lui apporte. Souvent, l'entretien permet de souligner un dysfonctionnement familial. Pour ce type d'addiction, il faut aussi que les parents acceptent de se remettre en question, qu'ils admettent qu'ils ont parfois joué un rôle. Parfois, ils ont trop laissé faire, ils ont offert des consoles de jeux et ils ne se sont pas toujours impliqués dans l'éducation. Pour nous, il ne s'agit pas de juger, mais plutôt de chercher à comprendre. » VLes consultations au centre du Jeu de Paume sont gratuites. Renseignements au & 03 21 01 14 95.

0 commentaires:

 
Santé mag © 2008. Templates Novo Blogger